L'Homme Sans Visage - Les tueurs sans âmes.

L'Homme Sans Visage ne parvient pas à faire parler Maxime de Borrego qui meurt sous la torture, non sans avoir évoqué une mystérieuse "lèpre rouge". Avec la complicité d'Albert, il se fait passer pour le neveu de sa victime, Paul, afin de s'introduire à son domicile et de fouiller ses archives... Mais il est confondu par le retour inopiné de Paul et échappe de justesse à la police. Albert, lui, est arrêté.
Quelque part, dans les catacombes, les Templiers jurent de venger la mort de leur sénéchal, Maxime de Borrego.

  © Terra films (Paris) et S.O.A.T. (Milan)
 Un cobaye du professeur Durieux.

Entretemps, le docteur Durieux est parvenu à transformer ses cobayes en zombies dociles. L'Homme Sans Visage saisit l'occasion pour les tester : il les programme pour assassiner Albert en plein commissariat. Les deux robots humains abattent leur cible sans aucun état d'âme. Paul, renvoyé chez lui, échappe de peu à un enlèvement : il est emmené à bord du taxi-robot mis au point par Bernard Trévoux, mais la présence de la police oblige l'Homme Sans Visage à relâcher sa proie. Le taxi est détruit. Paul se rend alors chez Martine, son amie et se confie à elle. Leur conversation est interrompue par l'arrivée de l'Homme Sans Visage qui, sous une identité d'emprunt, prétend s'intéresser aux travaux de styliste de Martine. Il profite d'un instant d'inattention pour semer des micros dans l'appartement puis prend congé. Mais l'arrivée d'un nouveau personnage déjoue ses plans : Séraphin Beauminon, détective et "dernier des poètes parnassiens" (ce qui ne l'empêche pas de citer Baudelaire), appelé par Martine. Par inadvertance, il noie l'un des micros dissimulé dans un vase.

  © Terra films (Paris) et S.O.A.T. (Milan)
 Le Chapitre des Templiers jure de venger la mort d'un de ses membres.

Le récit prend corps : le héros (Paul de Borrego) entre en scène, ainsi que sa fiancée (Martine) et son faire-valoir (Séraphin.) Ne nous leurrons pas, leur introduction tardive montre que le véritable héros est bien le méchant, l'Homme Sans Visage. Celui-ci a désormais un but (trouver le Trésor), des moyens (hommes de mains, robots-humains, voitures-robots) et des antagonistes (Paul, Sorbier mais aussi, les Templiers.)

On retrouve l'ambiance des romans-feuilletons avec passages secrets, voitures piégées, sociétés secrètes, malédictions et un goût affirmé pour la mascarade et les fausses identités.
 © Terra films (Paris) et S.O.A.T. (Milan)
 Léopold de Baklava. Sous les traits du grand bourgeois mécène et philanthrope se cache un redoutable assassin.

L'Homme Sans Visage et ses acolytes masqués ne dépareilleraient pas dans une galerie de super-vilains.  Il dispose d'ailleurs d'une arme particulière : une lame rétractable, dissimulée dans son poignet, qu'il peut éjecter en tendant le bras. Champreux a révélé qu'il s'était inspiré de... Spider-Man. Voilà qui explique la cagoule rouge et les angles dessinés autour des yeux de l'Homme Sans Visage. Il n'en a rien dit à Franju qui n'aimait pas la bande-dessinée.

Séraphin Beauminon est incarné par Patrick Préjean : détective fauché, poète et gaffeur, il tranche avec ses homologues américains "durs à cuir". On est très loin de Mannix mais assez proche d'Alfred Cocantin, le détective fantasque joué par Jacques Jouanneau dans le Judex de... Franju. Le jeu de Préjean, très expansif, peut agacer certains, mais il compense le "sérieux" appuyé (voire le non-jeu) des autres protagonistes. En fait, Beauminon est de loin le personnage le plus sympathique que l'on ait rencontré jusqu'alors dans ce feuilleton. On vu Patrick Préjean dans de nombreux films au cinéma et à la télévision : il est, entre-autres, le coq - le cuisinier - de Bernard Fresson/Joe Gaillard dans la série homonyme, Zouroc, le comparse de Mario David dans le James Bond français A vous de jouer, Milord et l'inspecteur Vacherin, au côté de Roger Carel dans La Nouvelle Malle des Indes... Il a également joué dans de nombreuses pièces de théâtre et prêté sa voix au doublage de films et séries télévisées.

Les Parnassiens sont un cercle de poètes (hélas, disparus) qui privilégient la beauté de la forme sur le fond. On peut citer Léon Dierx ou José Maria de Hérédia (lequel a écrit un très beau sonnet sur le Samouraï).

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