Dans Le Magnifique , Jean-Paul Belmondo incarne Bob Saint-Clare , le meilleur agent secret du monde. Il a le visage de son créateur, François Merlin , écrivain besogneux qui tape au kilomètre les aventures de son avatar. Quant à l'ignoble Karpof , chef des services secrets albanais dans la fiction, il dirige les éditions Charon dans la réalité... Et c'est l'éditeur de Merlin. Le film est un peu déstabilisant : il commence comme une parodie (à peine) outrée des films d'espionnage à la sauce James Bond pour virer à la mise en abyme, où l'on suit en parallèle les déboires professionnels et sentimentaux du malheureux François Merlin, déboires qui rejaillissent sur les péripéties que vit Saint-Clare, pour finalement assister à un final hautement délirant. Bébel en fait des tonnes comme agent-secret, auteur raté, pitre, folle tordue (il roule une galoche à Karpof/Charon avant de lui déclarer sa flamme et de se sauver avec lui en tandem !) tandis que le film passe à ...