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Affichage des articles associés au libellé Harlan Ellison

Pour qui Ellison le glas ?

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"REPOSE-TOI, ARLEQUIN" DIT MONSIEUR TIC-TAC.   L'écrivain de science-fiction Harlan Ellison est mort ce 28 juin. Nouvelliste prolifique, il a signé en 1965 une nouvelle primée deux fois (prix Hugo & Nébula), "Repens-toi Arlequin", dit Monsieur Tic-Tac, dans laquelle un rebelle seul parvient à dérégler une société entièrement contrôlée par Monsieur Tic-Tac, le Maître-Gardien du Temps -sûrement ma nouvelle de science-fiction préférée, j'en ai plusieurs fois fait la lecture publique. Elle fait partie des sources d'inspiration revendiquée par Alan Moore pour V pour Vendetta et fut adaptée en bande dessinée par Roy Thomas et le génial Alex Niño, adaptation qui déplut à Ellison. Il redynamise la littérature de science-fiction en publiant l'anthologie Dangereuses Visions en 1967 avec des auteurs comme Aldiss, Ballard, Dick, Farmer, Silverberg... Il a aussi été scénariste sur des séries comme Star Trek (notamment l'épisode City on the E

"Repens-toi Uber", dit monsieur Tic-Tac.

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L'idée d 'Uber , Tesla et cie d'une flotte de voitures autonomes dont la circulation est réglée par ordinateur rappelle ce monde décrit par Harlan Ellison dans sa nouvelle dystopique, "Repens-toi Arlequin" dit monsieur Tic-Tac : un monde soigneusement réglé dans lequel chacun doit accomplir soigneusement sa tâche en temps et heure sous peine de sanction. Bien entendu, le moindre grain de sable provoque le dérèglement de l'ensemble - comme un simple chewing-gum avait paralysé le métro automatique de Singapour dans les années 80 en bloquant les capteurs de fermeture des portes. Le rêve des start-up de la Silicon Valley ne serait-il pas de nous bâtir un monde où chacun prendrait sa voiture - ou plutôt, où la voiture de chacun le prendrait - afin de rejoindre le trafic au rythme défini par l'ordinateur pour accomplir docilement une tâche réglée à l'avance ? #zaitchickblog 

Guerriers du futur

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Au-delà du réel, épisode Le Soldat. La Terre du futur, ravagée par un conflit. L'action démarre dans un décor apocalyptique : deux fantassins équipés d'armes futuristes s'affrontent. Soudainement, une explosion les projette dans une faille spatio-temporelle. L'un d'eux se matérialise à notre époque (enfin, en 1963). Il est capturé et interrogé par les autorités mais son langage demeure incompréhensible. Le philologue Ton Kagan parvient à établir le contact, il apprend son nom, Qarlo, et il est même prêt à l'accueillir chez lui, au sein de sa famille. Mais l'adversaire de Qarlo arrive à son tour sur Terre, et il est sur ses traces. Le scénario d' Harlan Ellison nous annonce un futur particulièrement sombre, ravagé par la guerre. Les soldats y sont élevés en couveuse par l'État et uniquement dressés pour accomplir leur tâche : trouver l'Ennemi et le tuer. Le récit vaut pour l'opposition entre l'humaniste Kagan et Qarlo, la bêt

Ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur...

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Ce n'est pas une défaillance de votre téléviseur... C'est par ses mots que commençait l'émission Au -delà du réel (The Outer Limits).    © Metro Goldwyn Mayer Produite de 1963 à 1965 pour la chaine ABC , Au-delà du réel était une série de science-fiction sans personnage récurrent, une anthologie de récits indépendants destinés à concurrencer The Twilight Zone (la Quatrième dimension) , série vedette de CBS. Dans les années 70, elle fut proposée au téléspectateur français dans le cadre de la mythique série La Une est à Vous.   Chaque épisode reposait sur la présence d'un "monstre", un effet spécial censé impressionner le téléspectateur... de l'époque. Néanmoins, la série bénéficiait aussi de textes de qualité et d'une réalisation soignée, ainsi l'épisode Demon with a glass hand (La main de verre) était signé Harlan Ellison ( Dangereuses Visions ) pour le scénario et Byron Haskin ( La Guerre des Mondes ) pour la mise en images