ça me chiffonne.
L'image de ce malheureux DRH molesté par une horde de salariés en passe d'être licenciés a fait le tour des télévisions... Et du net. Seule victime, sa chemise (et un vigile suffoqué mais bon, la piétaille est moins importante que les atours du bon DRH dans les médias. Ceci dit, lui aussi a passé un mauvais quart d'heure.)
Dommage, quand même, que la télé ne soit pas là quand des salariés sont poussés au suicide par leur direction...
Notre ami Valls, jamais en retard d'une indignation, nous a régalé d'un couplet revanchard qui ne fait que souligner que le Parti Socialiste n'est plus, depuis longtemps, le parti de Jean Jaurès.
C'est désormais le parti de l'ordre.
L'ordre social et économique.
L'ordre nouveau, quoi !
Ah, jamais je n'ai trouvé que l'expression "merde dans un bas de soie" ne collait aussi bien qu'à nos dirigeants démagos !
Ces mecs ont tapiné pour avoir les voix du Peuple, et maintenant, ils protègent farouchement les intérêts des nantis, caste dont ils font partie, et se paient le luxe de faire la morale aux gueux.
C'est la droite, avec la fourberie en sus !
(Et pourtant, en matière de fourberie, la droite n'a pas de leçon à recevoir.)
Il est vrai que la presse télé (mais est-ce de l'info ?) relaie d'abord la vision des patrons et du gouvernement.
C'est normal, c'est eux qui paient.
La violence des salariés est donc illégitime.
Celle faite aux salariés, l'est, en revanche.
Tout est une question de visibilité.
Bon, on objectera que le DRH est aussi un salarié...
Mais c'est d'abord un cadre que ses employeurs ont mis en première ligne.
Il ne fait parfois pas bon être rapporteur de mauvaises nouvelles...
On sert alors de fusible.
Cette algarade a un petit parfum de soulèvement...
Nos dirigeants auraient-ils la trouille d'un grand soir ?
Déjà, il s'annonce dans les urnes par un vote de dépit (servi par une abstention record) en faveur d'un parti largement aussi pourri que les autres (voire plus)...
Mais dont l'unique vertu est d'être détesté par les autres partis...
Qui sont haïs par les électeurs qu'ils ont trompés.
En tout cas, en matière de lynchage, on peut mieux faire...
Une chemise déchirée !
On frise le ridicule.
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