Les mois de mai sont meurtriers


Darwyn Cooke était l'un des meilleurs dessinateurs de comics du moment.
Son dessin stylisé avait fait la synthèse des influences du cartoon et du comic book. 
Une gourmandise pour les yeux.
Il s'est illustré sur des séries DC Comics comme La Nouvelle Frontière, The Spirit (où il s'est montré un digne successeur de Will Eisner), Before Watchmen...
Mais c'est surtout ses adaptations en bande dessinée de Parker, la série de romans écrite par Donald Westlake (sous le pseudonyme de Richard Stark) qui resteront en mémoire en raison de ses audaces graphiques et narratives. 
Sa disparition brutale à la suite d'un cancer foudroyant prive le monde de la bande dessinée d'un très grand artiste qui avait encore beaucoup à lui apporter.
Elle m'évoque celle d'un autre grand artiste emporté récemment dans la cinquantaine, Carlos Meglia.





Sale temps pour les quinquas,
quelques jours plus tôt, c'est le sympathique Hubert Mounier qui disparaissait brutalement.
Artiste multi-facettes, il était Cleet Boris, le chanteur de l'Affaire Louis Trio, mais aussi un compositeur et un talentueux auteur de bande dessinée. 
(Il a notamment créé l'Apache, un super-héros français rétro chez Sémic.)
On se souviendra de ses prestations endiablées où il savait se donner généreusement à son public et lui communiquer son enthousiasme.
Là aussi, une bien triste disparition.




Moins inattendue, mais tout aussi déprimante,
la mort de Siné, dessinateur de presse et rédacteur en chef de Siné Hebdo, qui s'est éteint à la suite d'une longue maladie.
Siné s'était illustré (!) à Charlie-Hebdo mais aussi dans les rebuts de presse qui accompagnaient l'émission de Michel Polac, Droit de réponse, avec son complice Cabu.
Siné, après avoir été évincé de Charlie-Hebdo, avait créé son propre magazine où il pourrait conserver sa liberté de ton.
Quelques crétins ont monté en épingle des propos maladroits pour lesquels il avait présenté ses excuses et en avaient profité pour le taxer d'antisémitisme... 
Les chiens aboient et le corbillard passe... Non sans leur adresser un doigt !

Histoire de ne pas se quitter déprimé, on termine par une petite blague de comptoir

Un verre, ça va...
Les verts, bonjour les dégâts !

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